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La CGT Cheminots de Haute Loire et les cheminots travaillant dans notre département se sont fortement mobilisés, par la grève, ce 1er juillet 2021. Les cheminots grévistes se sont rassemblés à St Geroges D’Aurac Gare. A la croisée des lignes ferroviaires de notre département (bifurcation des lignes Clermont-Ferrand – Le Puy et Clermont-Ferrand – Nîmes), ce lieu symbolique représente le service public en zone rurale.

Les cheminotes et cheminots de notre département ne veulent pas voir leurs lignes et guichets fermer et devoir quitter et/ou perdre leurs emplois.

 A la veille des 150 ans de la ligne ferroviaire entre Clermont-Ferrand et Nîmes, les cheminots défendent et revendiquent l’amélioration des dessertes sur cette ligne, en total contradiction avec la direction de la SNCF. Après 150 ans d’existence, l’utilité de cette ligne pour les populations du massif central et des Cévennes n’est plus à démontrer. Le retour des trains directs, de jour comme de nuit, vers Paris, l’amélioration de la desserte des trains de Fret ferroviaire répondront aux enjeux climatiques de demain car le mode de transport ferroviaire et son impact climatique n’est également plus à démontrer …

Les cheminotes et cheminots de notre département ne veulent pas voir leurs lignes et guichets fermer et devoir quitter et/ou perdre leurs emplois.

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A ce jour, un plan social (PSE) déguisé sévit à la SNCF avec plus de 2500 suppressions d’emploi par an. Pas un mot de la direction et de notre gouvernement ! Cela se traduit, pour nous, en HAUTE LOIRE par 8 suppression de postes pour 2021 et d’autres à venir en 2022 !

La situation actuelle se résume en quelques grands axes :

-   La stratégie du Gouvernement et de la SNCF, c’est   :

  • Créer le marché ferroviaire, c’est-à-dire transformer le système ferroviaire en un ensemble de petites concessions, soumises à concurrence. La spécificité du mode ferroviaire (transport guidé sur un réseau interconnecté) n’est pas prise en compte, on essaye de libéraliser sur le modèle de ce qui a été fait dans le routier. Cette balkanisation crée de l’inefficacité dans l’exploitation : il est plus difficile de remplir les trains. Or, l’existence de ces petits marchés dans un modèle purement concurrentiel dépend de leur  rentabilité.
  • Désengager progressivement l’État. Comme le train est de plus en plus cher, l’Etat a déterminé un réseau dit « structurant » (de métropole à métropole) sur lequel il accepte d’investir. Pour le reste,   il a commencé par diminuer sa contribution dans les contrats de plan État-Région. Il veut aujourd’hui transférer la propriété des lignes de desserte fine du territoire (un tiers du réseau) aux  Régions.
  • Transformer l’entreprise publique SNCF. Après avoir été éclatée en 2 (1997), puis en 3 (2014) et en 5 (2018), le modèle recherché est désormais celui d’une multinationale de PME. Comme dans le transport urbain, la SNCF est appelée à créer une filiale pour chaque marché qu’elle obtient. C’est une manière de diviser le corps social, mais aussi de développer la profitabilité du groupe puisque chaque unité économique génère des revenus pour la holding.
  • Développer l’exploitation des salariés, avec le blocage des négociations sur la CCN ferroviaire, l’arrêt du recrutement au Statut, une politique de dumping social interne, et l’externalisation massive de charges de travail.

Le groupe public SNCF continue de se transformer par mimétisme du fonctionnement des entreprises privées. La direction tente également de gommer les normes et les garanties sociales existantes. Elle souhaite mettre en place les préconisations du patronat de la branche ferroviaire en matière de classification et de rémunération des métiers afin d’abaisser les conditions sociales.

C’est pourquoi, le 18 mai dernier, la Fédération CGT des Cheminots a interpellé la direction SNCF sur le malaise grandissant au sein de notre entreprise.

Face au silence de la direction SNCF et après de multiples interpellations, la Fédération CGT a donc pris ses responsabilités et a appellé les cheminots à agir par la grève.

Xavier BOUSSET
Secrétaire départemental
CGT Cheminots

 

Pourquoi des cheminots de Haute-Loire étaient en grève, ce jeudi, à Saint-Georges-d'Aurac gare ? [La Montagne]

Des cheminots de Haute-Loire ayant répondu, ce jeudi 1er juillet, à l'appel à la grève lancé par la CGT se sont rassemblés à Saint-Georges-d'Aurac gare.

En ce jeudi 1er juillet d’appel national à la grève par la CGT Cheminots, des grévistes altiligériens étaient rassemblés, le matin, devant la gare de Saint-Georges-d’Aurac. Un point de bifurcation des réseaux symbolique pour un mouvement qui, en plus de porter les revendications nationales, pointait des problématiques locales. [...]

Selon les syndicats, l’ensemble des lignes de Haute-Loire peuvent être considérées comme des « des petites lignes ferroviaires. Cela voudrait dire que les collectivités pourraient avoir à payer pour maintenir ces lignes en place… Nous n’avons aucune visibilité sur notre avenir. »

Des personnes embauchées hors statut à 1.100 € qui peuvent espérer, au bout de plusieurs années, une augmentation d’1 %. 10 €... 

Un cheminot

Edition en ligne du 02/07/2021
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