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"En Haute-Loire, il y avait 240 000 tonnes de fret qui partaient du département, soit l’équivalent de 8 000 camions sur les routes !" témoigne Xavier Bousset, CGT Cheminots 43 qui milite pour la reconnaissance de l’activité fret au sein de la SNCF comme un véritable service public dans l'intérêt des populations.

 

À l’arrêt, le fret ferroviaire pourrait-il redémarrer dans le département ? [Le Progrès]

Si le fret connaissait de belles années il y a encore quinze ans en Haute-Loire, aujourd’hui comme partout en France, c’est un vrai déclin qui s’est engagé, et peu à peu les camions ont pris le dessus. Des mesures ont été prises pour le relancer en Auvergne, mais qu’en est-il dans le département ?

redynamiser

 

« Pour revenir sur l’histoire du fret en Haute-Loire, on peut dire que c’est à partir de 2003 qu’il commence peu à peu à être abandonné », raconte Xavier BOUSSET, syndicaliste des cheminots à la CGT 43.

« En Haute-Loire, il y avait 240 000 tonnes de fret qui partaient du département, soit l’équivalent de 8 000 camions sur les routes. À la sablière de Chappes à Lempdes-sur-Allagnon, c’est environ 14 wagons de produits finis qui partaient par jour. Aux céramiques de Haute-Loire à Couteuges, c’était 52 000 tonnes. En fait, la SNCF l’a peu à peu délaissé pour des raisons économiques : il y avait de moins en moins de demandes des entreprises et au niveau national on a tout misé sur le camion. Aujourd’hui il ne reste plus que le transport de bois depuis Langeac, et c’est VFLI, une filiale de la SNCF qui en a la charge. » [...]

Des enjeux pour les cheminots

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Pour les Cheminots 43, c’est une situation regrettable.

« C’est vraiment dommage car il y avait un vrai potentiel en Haute-Loire où le territoire compte beaucoup d’entreprises et où l’on pourrait faire des connexions entre Paris, Lyon ou Béziers. Sans compter que nous avons les agents et les techniciens pour assurer ce travail. Nos équipes travaillent déjà en 3/8 alors si un jour on devait relancer les trains de marchandises, qui circulent surtout la nuit pour moins de désagrément, on pourrait le faire. Sans oublier, l’enjeu sociétal, écologique auquel on ne peut plus échapper aujourd’hui. »

Edition en ligne du 25/01/2021
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