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Une fois encore, rien pour les salariés dans le "plan de relance" gouvernemental de 100 milliards d'euros alors que cette période de crise sanitaire et économique, la défense de l'emploi et des salariés, de la protection sociale et des services publics est primoridale.

Le gouvernement a dévoilé son « plan de relance » de 100 milliards d’euros pour faire face à la crise économique précipitée par la situation sanitaire liée au COVID. Derrière ces effets d’annonce se cache une stratégie inefficace fidèle aux vielles recettes libérales bénéficiant avant tout aux entreprises, à l’image des milliards versés au titre du CICE qui n’a jamais démontré une quelconque efficacité sur l’emploi, les salaires, ou l’investissement.

Une fois encore : rien pour les salariés, les précaires, les jeunes et les privés d’emploi.
Rien non plus pour les services publics qui ont pourtant montré leur rôle majeur pendant la crise.

A l’heure où nos hôpitaux sont affaiblis par le manque de lits et de personnels et font face à la deuxième vague, des multinationales ont déjà décidé, malgré l’aide apportée, de sabrer dans l’emploi, à l’image de Auchan, Renault, Bridgestone et d’autres !

Pour la CGT, la défense de l’emploi est un enjeu primordial, tant pour les salariés que pour les liens étroits qu’il peut y avoir sur les questions de services publics ou encore pour notre protection sociale. Lors de l’assemblée générale de notre Union Départementale du 10 septembre dernier en présence de Philippe Martinez, de nombreuses interventions des syndicats sur ce thème ont alimenté les débats et contribué à la préparation de la journée de grève et de manifestation du 17 septembre, première étape dans la construction du rapport de force. Depuis, les mobilisations des salariés de secteurs divers et variés se poursuivent (La Poste, Barbier, Organismes Sociaux, Santé et Action Sociale, Michelin…).

Nous devons exiger du gouvernement que l’argent public distribué aux entreprises soit conditionné au maintien des emplois. Nous devons défendre, en lien avec les questions environnementales, la relocalisation de nos industries et combattre la mise en concurrence des salariés, notamment en refusant les Accords de Performance Collective.

Partout dans les entreprises et les services, nous devons porter nos propositions : la baisse du temps de travail à 32h par semaine sans perte de salaire, pour travailler moins mais mieux et surtout travailler toutes et tous ; l’augmentation des salaires pour consommer plus et consommer mieux ainsi que financer notre système de protection sociale…

Seul le rapport de force permettra la nécessaire transformation de notre société. Alors, avec l’ensemble des salariés, la CGT continuera de défendre un vrai projet avec des propositions répondant aux enjeux sociaux et environnementaux.

Amandine RABEYRIN
Editorial de Solidaires, journal de la CGT 43
octobre 2020

Crédit photo : http://www.rue43120.fr/
Avec l'aimable autorisation de Lucien Soyère