Le 11 juillet 2014
Après notre participation à 14 réunions préparatoires de la conférence sociale de juillet 2014, et au vu des annonces provocatrices du 1er ministre, nous avons refusé de participer au 2ème jour de la conférence sociale. Ce n’est pas par refus du dialogue, au contraire, c’est parce que nous représentons l’ensemble des salariés des grandes, et des petites entreprises, et que les futures mises en œuvre de ces contre réformes auront des conséquences dramatiques.
Les 2 seules mesures positives, qu’étaient le compte pénibilité retraites (pour les métiers usant physiquement) ainsi que les temps partiels minimum de 24h sont suspendus ! Des milliers de salariés en Haute Loire sont concernés !
Provocation supplémentaire : la volonté de supprimer les seuils sociaux (entreprise de plus de 10 et plus de 50 salariés), c’est réduire la démocratie dans le monde du travail. Dans un département comme la Haute Loire où plus de 40 000 salariés travaillent dans des petites et moyennes entreprises, c’est un retour en arrière de plusieurs dizaines années ! Le code du travail n’est pas le problème c’est le seul amortisseur social. Comment, sans instance représentative des salariés, est-il possible de faire respecter le droit du travail et de faire avancer le dialogue social ?
Enfin, l’application du pacte dit de responsabilité qui permet au grand patronat de gagner 50 milliards d’€ économisés sur le budget de l’état (moins d’écoles, moins d’hôpitaux…) sera un manque à gagner pour l’économie « réelle » puisque cet argent ira enrichir les actionnaires des grosses entreprises.
Les différentes conférences sociales n’ont répondu qu’aux exigences du Medef et du patronat sans aucune contrepartie pour les salariés. La CGT ne peut accepter un « rôle de figuration » ou de « faire valoir » pour cautionner les politiques de casse sociale.
Pour sortir de la crise, la CGT demande un changement d’orientation de cette politique qui est injuste socialement et inefficace économiquement :
- Il faut d’urgence augmenter les salaires et les pensions pour relancer l’économie (1€ de plus de l’heure !)
- suspendre le pacte de responsabilité
- relancer l’emploi par l’investissement industriel
- contrôler les aides publiques
Plus que jamais, nous devons avoir une démarche d’unité syndicale et de rassemblement des salariés pour que la démocratie sociale dans les entreprises existe et soit renforcée. Nous allons proposer, dans les semaines qui viennent, un plan de batailles unitaire de toutes les organisations syndicales pour mettre à mal ces contre réformes et gagner de nouveaux droits.
L’été doit permettre de préparer une rentrée offensive et de poursuivre la construction d’un rapport de force.
En Haute-Loire, c’est le 18 septembre que toute la CGT 43 se rassemblera avec son comité général qui aura pour thème « combattre l’austérité dans le public et le privé ».