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Les offres de reprise devront être déposées avant le 19 mars 2019, sans quoi le tribunal de commerce de Lyon prononcera la cessation d'activité de l'entreprise Cheynet et Fils lors d'une dernière audience fixée au 2 avril 2019.

 

Après avoir reporté à plusieurs reprises son délibéré, le tribunal de commerce de Lyon a accordé un ultime délai pour permettre à l'entreprise Cheynet et Fils, placée en liquidation judiciaire depuis le 5 décembre 2018, de trouver un repreneur. L'activité du site installé à Saint-Just-Malmont est donc maintenue jusqu'au 19 mars 2019.

Le 19 mars 2019. Si à cette date aucun repreneur ne s'est manifesté, le tribunal de commerce de Lyon prononcera la cessation d'activité de l'entreprise et les 189 salariés seront ainsi licenciés.

Pour Fabrice Souveton, secrétaire départemental THC (textile, habillement, cuir, plastique) CGT et Thomas Vacheron, délégué départemental du même syndicat,"c'est le résultat d'un échec patent de toute la direction de Cheynet qui depuis quatre ans a massacré les droits des salariés, les a attaqués, a essayé de les licencier. Et c'est un naufrage industriel alors que c'est une pépite industrielle puisqu'il s'agit de la première entreprise européenne de rubanerie, qui a un savoir-faire de main d'oeuvre reconnu par tous."Les syndicalistes pointent également du doigt "les pouvoirs publics qui ont accompagné un "chef de bateau" en l'arrosant d'argent public. Un faux chef de bateau puisqu'il l'a laissé couler."

Les représentants du syndicat majoritaire appellent "à quelque entrepreneur que ce soit, qui a un projet industriel fiable, extérieur à la famille Giraud et à son entourage à se manifester car il y a encore un solution de repêche possible."

Point sur la situation depuis le 30 novembre 2018

Suite à une forte chute de son chiffre d'affaires, l'entreprise de textile installée à Saint-Just-Malmont avait annoncé au mois de novembre devoir procéder à une déclaration de cessation des paiements auprès du tribunal de commerce. Au mois de mai dernier, les représentants de la CGT 43 avaient alerté le préfet de la Haute-Loire sur "la situation inquiétante de l'entreprise de textile Cheynet", précisant que "la mauvaise gestion de l'entreprise et le non suivi des aides publiques (soit 2 millions d'euros : Région AURA, Etat, Département, Communauté de communes Loire Semène et commune de Saint-Just-Malmont, Ndlr) représentaient une menace pour l'emploi". L'audience du tribunal de commerce de Lyon avait été fixée au 5 décembre 2018. Date à laquelle l'entreprise a été placée en liquidation judiciaire.

Stéphanie Marin
Zoomdici, 26/02/2019
Crédit photo : archives